27 janv. 2008

 28 octobre 2007, aéroport de Sebah,Libye 
Les sensations diffèrent, se modulent selon l'esapce.
Une torpeur envahit le temps de l'attente qui se fige dans le flux des passages et des regards sous contrôle, des silhouettes bleues, murmures imperceptibles..
Le flou de ma perception se calque à l'opacité ambiante, l'impression de ne rien pouvoir saisir.
Egaré au mileu des sacs qui s'entassent, un corps d'enfant, qui contient presque tout: la définition incertaine de la destination et le poids de la fuite.

Puis elle avance impassible d'un pas cadencé par le sable et son souffle, proche d'un mouvement épileptique.
Les distances paraissent toujours moindres que ce qu'elles sont.
Un temps accordé est comme un temps volé, il s'infiltre et s'effrite avec le vent, la douleur prend le pas et anesthésie le reste dans son étreinte.

On essaye là d'apprendre quelque chose qu'on ne peut pas décrire, qui n'est pas dans le jugement, une chose qu'on ne peut pas palper, une sorte de fracture qu'on ne peut pas connaître parce qu'elle ressemble à une ombre, un trajet que l'on fait sans cesse, qui n'a pas d'autre nom que celui qu'on veut bien lui donner.


Mais c'est seulement que la vie humaine est délimitée, quand son complémentaire, dans sa multiplicité dont on ne peut rendre compte, ne connaît pas de forme finie.

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