10 févr. 2008

je l'ai senti comme une lame







En cherchant l'absolu, on laisse lentement les choses s'assécher, comme la figure de l'immuable sur laquelle coule doucement des larmes de cire qui se cristallisent.
Parfois on doit presque s'éteindre, résister au vacillement, sentir les détonations à la surface de la peau, devenir plus fort dans la perte, rester debout et continuer à marcher sous la neige.

7 févr. 2008

Utilise les tremblements, les interstices, c'est là qu'est la chose nouvelle, dans l'incertitude














Le butô est une danse qui relie la mort à la vie, un passage perpétuel du néant à la vie et de la vie au néant. La métamorphose de ces états est retranscrite par une lenteur extrème des mouvements (basés sur les premiers mouvements du foetus) des vibrations internes, crispations organiques, un dépouillement total de la forme, du formel, pour arriver à l'être profond.
Cette danse improvisée a été possible seulement parce que son âme a bougé, alors son corps a suivi...

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1 févr. 2008

Déplacer, transporter, transposer,si on oublie le sens on perd les réflexes d'avancer.
On peut se contenter des choses voilées, à peine perceptible ou mensongères, mais alors on ne saisit plus qu'une esquisse de nuances et tout devient fantasme, une image qui ne laisse rien transparaître.
Les choses ne renvoient aujourd'hui qu'une parodie d'elles mêmes, m'évoquent ces jeux de miroirs, mise en abîme où on devait retrouver qui imite qui.
L'original s'est laissé prendre par cette mascarade, et sous couvert d'un sourire on croit qu'il est toujours là, l'illusion est rassurante, douce-amère et enveloppante mais cache les prémices de l'invisible, de tout ce qu'on occulte pour rendre les relations moins violentes.
Et les liens se desserrent, s'éloignent, s'exilent, s'oublient.
Il y a des gens qui rêvent creux, du moment qu'on ne laisse pas grand chose derrière.